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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 07:05

 

 

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Alors que le troisième temps de consultation du public concernant le Grand projet ferroviaire du Sud-Ouest (GPSO) entre dans sa deuxième semaine, RFF a tenu à rappeler qu'il a tenu compte des remarques concernant le projet de ligne nouvelle au Pays Basque. L'opposition était telle à ce projet qu'en 2010, à la demande du Ministre d?Etat et du Secrétaire d?Etat en charge des transports, MarieLine Meaux avait été nommée comme médiatrice. Une médiatrice, à laquelle d'ailleurs les anti-LGV accordent peu de crédits, estimant qu'elle est à la "botte" du gouvernement.

 

Dans un communiqué de presse, RFF met notamment en avant le fait que ce projet de LGV au Pays Basque est respectueux de l'environnement et que les emprises ne traverseraient que 6 % des zones écologiques protégées. Autre aspect, humain, fondamental, "au final, 40 bâtiments seront directement touchés par la LGV", assure RFF. Rappelons que la proposition du tracé définitif n'interviendra qu'en fin d'année 2011, après un 4ème temps de consultation. Elle sera alors oumise à l'approbation de la Ministre chargée des transports. Ce troisième de temps de consultation du public se déroule du 9 au 21 mai sur le site internet des GPSO (www.gpso.fr) et dans les mairies, collectivités et chez les partenaires ayant accepté d'accueillir l'opération.

 

Les futures LGV ne seront pas rentables selon Hervé Mariton

Cette communication de RFF intervient alors que Hervé Mariton a rendu public ce 18 mai le rapport de la Commission des finances sur le Schéma national des infrastructures de transport (Snit). S'il « apprécie la stratégie générale » du Snit, qui se traduit par une forte mobilisation en faveur du ferroviaire (55 % des investissements envisagés), Hervé Mariton fait « un constat majeur » : la dépense excède de très loin les moyens de financement. Comme le souligne le député de la Drôme, pour réaliser certaines de ces lignes, il faudrait mobiliser des parts énormes de financement public : 90 % du montant du contournement de Nîmes-Montpellier, ou 65 % de Bordeaux - Toulouse. Se souvenant des exemples d'Eurotunnel ou de la LGV Nord, Hervé Mariton rappelle d'ailleurs que les taux d'autofinancement son souvent surestimés. De plus, les moyens de financement publics sont fragilisés, tandis que les montages privés sont fragiles aussi. Conséquences : la mise en œuvre des projets de Snit serait insupportable pour la dette des opérateurs. La dette de la SNCF triplerait dans les 15 ans à venir... sans parler de celle de RFF. De plus, en ce qui concerne le renouvellement du réseau, on a selon les comptes du rapporteur un déficit d'investissement de 3 milliards sur la période 2005-2015, par rapport à ce que préconisait l'audit Rivier. « Tout cela n'est pas supportable », juge Hervé Mariton, pour qui la solution s'impose : « Il faut ajuster la stratégie aux moyens : on assume les coups partis, on régénère le réseau, et, pour le reste, on ne peut pas aujourd'hui prendre d'engagement sérieux. » Un pavé dans la mare qui ne sera pas sans conséquences, à l'heure où l'on peine à boucler le financement de la LGV Tours-Bordeaux.

                                                                                                      Nicolas César

 

 

Source : http://www.aqui.fr/politiques/lgv-au-pays-basque-rff-se-dit-en-phase-avec-la-mission-de-mediation,4764.html

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