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16 août 2013 5 16 /08 /août /2013 07:33

 

 

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17/08/2013 Carole SUHAS


“La LGV est agonisante, mais elle n’est pas morte.” C’est pour être certains de l’achever que les élus des communautés de communes (CC) Nive Adour, Errobi et de l’Agglo Sud Pays Basque ont entrepris de rendre publique, ce vendredi 16 août, l’étude menée depuis plus de six mois qui prouve la pertinence d’une modernisation des voies en lieu et place de la construction d’une ligne à grande vitesse.


L’étude, validée par le bureau d’études suisse Citec, confirme “ce que nous disions depuis l’origine du projet”, se réjouit Michel Hiriart, président de l’Agglo Sud Pays Basque, à savoir que la modernisation des voies entre Hendaye et Bordeaux serait “six fois moins chère” que la LGV. Et ce, pour un rendement similaire puisque, à en croire le président, la modernisation des voies permettrait de porter “à 320 le nombre de trains en circulation, au lieu des 63 qui roulent chaque jour au Pays Basque”.


Exemples breton et alsacien 

Comme il est de coutume depuis le lancement du projet, “nous savons que cette étude sera contestée par certains”, anticipe Michel Hiriart, “mais à eux d’en apporter les preuves : nous avions proposé que cette étude soit réalisée en commun avec RFF et l’État, mais ils n’ont pas voulu”.


Appuyée sur les exemples alsacien et breton, cette étude, qui aura coûté entre 8 000 et 10 000 euros, insiste plus particulièrement sur la nécessaire suppression des passages à niveaux qui permettrait, entre autres améliorations, d’augmenter la vitesse des lignes jusqu’à 160 km/h, dans des zones enclavées dans des tissus urbains denses ou dans des zones sinueuses. L’autre possibilité envisagée par l’étude est une modernisation “à l’alsacienne”, soit un triplage voire un quadruplage des voies à certains niveaux qui permettrait aux trains les plus rapides (TGV) de doubler les plus lents (TER) sans entraver l’ensemble de la circulation.


L’étude, terminée depuis le 1er juillet dernier, devrait être communiquée aux ministères concernés ainsi qu’au préfet dans les jours à venir, dixit Paul Baudry, Michel Hiriart et Roland Hirigoyen, présidents des intercommunalités concernées qui ne cachent pas leur satisfaction.


Une étude d’utilité publique devenue “inutile” pour les élus 

L’enquête d’utilité publique prévue à l’origine pour l’automne “sera certainement repoussée”, a affirmé Paul Baudry, président de la communauté de communes Errobi et maire de Bassussarry. “Consulter la population sur un projet qui se fera peut-être dans 20 ans et pas avant est ridicule”, a-t-il asséné sous les signes d’approbation de ses collègues présidents. “D’autant qu’une enquête d’utilité publique est valable pendant dix ans”, surenchérit Michel Dupérou, premier adjoint au maire d’Ustaritz. L’enquête devra aboutir ou non à une déclaration d’utilité publique (DUP) qui devrait intervenir moins de 18 mois après. Dès lors que cette DUP est actée, rien ne peut plus arrêter le projet. En attendant, “les terrains sont gelés et les certificats d’urbanisme bloqués sur tout le fuseau et ses alentours, ce qui concerne plus de 1 000 maisons”, déplorent les élus.

 


 

Source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20130817/418160/fr/La-nouvelle-etude-qui-veut-achever-LGV

 

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