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20 octobre 2009 2 20 /10 /octobre /2009 07:12
 

 
photo ACE



Goizeder TABERNA


Au lendemain de la manifestation qui a réuni 12 000 personnes, selon les organisateurs, et 9 600 selon la police, et des dizaines d'élus, les responsables de Réseau Ferré de France (RFF) affirment que cela «ne change rien aux questions à résoudre» et «qu'ils ont un objectif à réaliser, qui répond à des problématiques au niveau international». Hier, les promoteurs de ce projet ont donc repris le travail au rythme habituel, mais le débat sur l'utilité de ce projet promet de revenir sur la table des discussions.

La première date à retenir est le 6 novembre. Les études de RFF seront confrontées à celles réalisées par le cabinet suisse Citec lors d'une réunion technique. La deuxième date, le 17 novembre, est celle de la rencontre entre Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat aux Transports et les maires du Pays Basque.

Cet entretien a été confirmé vendredi dernier au maire d'Ustiaritz, Dominique Lesbats, qui va, d'ici là, former une délégation de maires. Cette rencontre aura lieu à l'occasion du Congrès des maires du 17 et 18 novembre, à Paris.

Le troisième rendez-vous, et certainement pas le dernier, est celui du 30 novembre, à la sous-préfecture de Bayonne. Les élus découvriront alors le fuseau de 1 km défini par RFF. Cette présentation a été annoncée hier, dans deux réunions de consultation qui avait pour objectif de présenter l'inventaire des contraintes environnementales afin que les élus les classent selon leur importance.


Tunnels et tranchées

Cela n'a pas été la seule information transmise : «On nous a expliqué que les parties traversées par la LGV d'une hauteur supérieure à 30 m seront dotées de tunnels. Les autres traversées du relief se feraient par le biais de tranchées recouvertes ou par voies aériennes», explique Dominique Lesbats qui a assisté à la réunion. Et Christian Maudet, responsables de RFF, certifie que si la ligne passait par l'Est d'Ascain, la traversée de La Rhune se ferait par des tunnels et les rivières seraient traversées par des viaducs.

Cependant, malgré la présence à la réunion d'hier de tous les acteurs impliqués dans ce projet, aucun commentaire n'a été fait ni par le préfet ni par les représentants de RFF, selon les propos tenus par D. Lesbats. En revanche, le vice-président du Conseil régional, Jean-Louis Carrère a répondu aux questions posées par la radio France Bleu.

La manifestation de samedi est «la confirmation que nous n'avons pas été capables de faire la pédagogie nécessaire», selon lui. Et d'ajouter : «Il n'est pas question de passer en force, je suis trop démocrate pour cela. Maintenant, je vais aller dire à RFF et au Gouvernement que c'est à eux à convaincre nos amis basques».

«Moi, je leur dis : un grand projet comme celui-là, il faut au moins 15-20 années pour le lancer. Si en 2 016-17 la courbe du trafic du fret ne correspond pas aux prévisions, on annule le projet, si non on le poursuit, sans prendre du retard».

Pourtant, samedi, dans les rues de Bayonne, les élus étaient convaincus que les lignes existantes étaient «largement suffisantes». Et les trois présidents des communautés de communes qui ont convoqué la manifestation ne sont pas les seuls à le croire.

Parmi les dizaines d'élus portant l'écharpe républicaine et se tenant derrière la banderole «Non à une ligne nouvelle en Pays Basque», on a pu voir trois conseillers généraux. «Une bonne chose», selon le conseiller général Alain Hiriart, qui précise qu'il était le seul au Parlement de Navarre à ne pas avoir accordé sa voix à ce projet en décembre dernier. La manifestation a, donc, été marquée par la présence de Vincent Bru, également maire de Cambo, et de Jean-Jacques Lasserre qui dit avoir répondu à l'appel en tant que président du Conseil des élus du Pays Basque.

Dans cette manifestation historique qui rappelle la manifestation de Batera et celle des mouvements sociaux du début de l'année, les élus étaient suivis de milliers de manifestants, simples citoyens ou acteurs de ce territoire. Une fois arrivés devant la sous-préfecture, une délégation représentant cette diversité a porté une motion au sous-préfet.

Le message de la manifestation a également été porté par les milliers de manifestants. Des banderoles, des tee-shirts revendicatifs, mais aussi des symboles ont été arborés tout au long du cortège (voir photos). Largement représentés par six bus pleins, les Azkaindar ont ardemment animé le défilé grâce à des musiciens et des chants préparés pour l'occasion.

Les Occitans étaient également représentés, puisque des Béarnais, des Landais et des Girondins se sont déplacés pour dire «ni au Pays Basque ni ailleurs».

 

Source : http://www.lejpb.com/paperezkoa/20091020/162437/fr/Concertation-et-persuasionma%C3%AEtres-mots-Reseau-ferre-France-et-Region

 

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