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24 janvier 2024 3 24 /01 /janvier /2024 18:03

 

 

 

La construction d’une nouvelle voie pour les trains à grande vitesse de Bordeaux à Hendaye ne passe toujours pas. Ses quelques défenseurs l’ont pourtant défendue bec et ongles toute l’année.

01 JAN. 2024 - 08:55h

Tidjan Peron

En avril, les opposants à la LGV fêtaient 30 ans de lutte à Biriatou. (Patxi BELTZAIZ)

En avril, les opposants à la LGV fêtaient 30 ans de lutte à Biriatou. (Patxi BELTZAIZ)

Ce pourrait être un cas d’étude géopolitique. D’un côté Bordeaux (et Paris). De l’autre Gasteiz (et Madrid). Deux capitales (et deux autres) qui se rêvent plus proches l’une de l’autre. Au milieu, des centaines de citoyens, agriculteurs, élus, défenseurs de l’environnement, à qui l’on propose de regarder passer les trains.

Du côté des défenseurs de la construction d’une ligne à grande vitesse (LGV) de Bordeaux à Dax (et Hendaye, et Irun), on trouve le président de la région Nouvelle-Aquitaine Alain Rousset (PS) et son homologue de la Communauté autonome basque Iñigo Urkullu (PNB). En mars, ils se réunissaient à Saint-Jean-Pied-de-Port pour un énième appel du pied en faveur d’un projet qui ne passe pas. Il faut dire que l’horloge tourne. Au Sud de la Bidassoa, le Parti nationaliste basque ferraille pour que le « Y basque » (qui relierait Bilbo et Irun à Gasteiz puis Madrid) arrive à la frontière en 2027. Mais c’est bien de ce côté-ci que le calendrier a déraillé, le Conseil d’orientation des infrastructures ayant repoussé le projet à 2042.

 

« L’Appel d’Irun »

Chez ceux qui s’opposent au projet, 2023 a aussi été une année d’actions. Dès janvier, quand la loi française de finances a introduit « l’impôt TGV » pour 38 communes basques, une grande majorité des élus (80%) a rejeté ce que leur président, Jean-René Etchegaray, qualifiait dans nos colonnes de « fiscalité aveugle » pour un projet qui s’arrête pour l’instant à Dax. Au printemps, le Collectif des associations de défense de l’environnement du Pays Basque et du sud des Landes faisait signer « L’Appel d’Irun », un texte qui sera plébiscité par 250 élus, représentant 58 villes.

En fin d’année, plusieurs rapports leur donnent raison. L’Autorité environnementale, dont l’accord est indispensable au moindre coup de pelle, pointe du doigt le manque de données sur des points comme l’artificialisation des sols, les gaz à effet de serre ou l’impact sur les milieux naturels. Elle est rejointe rapidement par le Conseil national de la protection de la nature. De l’autre côté, les pro-LGV sont encouragés par un premier chèque de l’Union européenne, de 60 milliards d’euros. L’année 2024 dira si la promotion du maire d’Irun, défenseur de la modernisation des voies existantes, au ministère espagnol des Transports changera les choses. Idem pour l’ère Urkullu, qui s’achèvera au printemps.

Tout sur Rétrospective 2023

 

 

Source: https://www.mediabask.eus/fr/info_mbsk/20240101/les-grandes-variables-de-la-lgv

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