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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 11:34

 

 

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mardi 17 septembre 2013

 

Gérard Pilet, conseiller général d'Angers-Est, en retrait du parti socialiste, dénonce notamment les 30 000 € d'insecticide ventilés chaque année dans l'usine, pour se débarrasser des mouches.


Le conseiller général Gérard Pilet, en retrait du parti socialiste, sort du silence et accuse « les élus de l'agglo » d'impuissance dans la gestion de l'usine des déchets. Biopole n'est toujours pas réceptionnée.


La polémique

« C'est un vrai fiasco sanitaire ! », confiait hier l'élu de gauche, Gérard Pilet, à propos de Biopole. Il a décidé de sortir de sa réserve en jetant un pavé dans la mare de sa famille politique. Proche de Jean-Luc Rotureau, il avait déjà dénoncé en 2012 « les agissements déloyaux », lors de la passation de pouvoir entre Jean-Claude Antonini et Frédéric Béatse.


En retrait du parti socialiste, le conseiller général d'Angers-Est vise l'agglomération en adressant une lettre ouverte à Gilles Mahé, vice-président chargé de l'environnement. Étonné par l'absence de réponses à ses courriers, il soupçonne « l'impuissance, depuis plus de 36 mois, de tous les responsables impliqués dans la gestion du dossier lié à l'usine de tri mécano-biologique ».


Le conseiller général du canton habite à 1,5 km de l'usine de traitement des déchets. En tant que riverain et ancien maire de Saint-Barthélémy-d'Anjou, il est informé des nuisances de cette usine qui se voulait un modèle. « Jusqu'ici, j'étais discret, loyal et solidaire. Mais aujourd'hui, mon mutisme pourrait être pris pour une complicité passive ou une complaisance corporative. »


Pour lui, le concept initial « zéro odeur » a fait place « aux parfums pestilentiels, avec des régiments de mouches que l'on propose de traiter à l'insecticide dans les habitations privées ». Certains riverains, contactés, auraient d'ailleurs refusé de quitter leur habitation pendant huit jours pour subir ce traitement.


Gérard Pilet dénonce encore des « tests olfactifs liés à des études multiples, diverses et contradictoires de nombreux bureaux spécialisés, sans aucunes améliorations notoires... Sauf alourdir l'enveloppe financière des 65 millions investis dans une construction ratée ! » Il relève enfin que « 30 000 € d'insecticide sont ventilés chaque année » pour se débarrasser des mouches dans l'usine. « Curieuse pratique écologique ! Encore une fois, quel sera le coût final pour les contribuables ? »


Concept « militant » et « non évalué »

Gérard Pilet, qui ne veut plus se taire et sous-entend que l'agglo s'est trompée, estime que « ce choix technologique reposait seulement sur un concept, militant, non abouti, donc non évalué ». Il assène : « Aucune usine de même type, construite en France, ne procure satisfaction fiable et ne fonctionne correctement. Fin 2013, plus de trois ans et demi après sa construction et mise en service, Biopole, elle-même, n'est ni réceptionnée (1), ni bien sûr inaugurée ! »

 


(1) La réception des travaux marque la fin du contrat entre le maître d'ouvrage et le constructeur.

Dossier réalisé par Jean-François MARTIN, Nathalie HAMON et Arnaud WAJDZIK.

 


 

Source : http://www.ouest-france.fr/actu/actuLocale_-Un-elu-denonce-le-fiasco-de-l-usine-des-dechets-_49007-avd-20130917-65952749_actuLocale.Htm

 

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