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29 juin 2014 7 29 /06 /juin /2014 09:39

 

 

 

 

Publié le 29/04/2014 à 10h19, modifié le 30/04/2014 à 11h49 par SudOuest.fr


Une association environnementale a analysé les mèches de cheveux d'une trentaine d'enfants vivant dans des zones agricoles. 600 résidus de produits qui perturbent le système hormonal ont été retrouvés


Les enfants des campagnes plus exposés aux produits chimiques que ceux des villes ? Au premier abord, on aurait tendance à penser que non. Mais une étude menée par "Générations Futures", démontre que la réponse est moins évidente qu'elle n'y paraît.


L'association environnementale a analysé les mèches de cheveux d'une trentaine d'enfants (de 3 à 10 ans) qui vivent dans des zones agricoles : grandes plaines céréalières, régions viticoles et maraîchères. L'objectif ? Trouver des pesticides perturbateurs endocriniens, ceux qui dérèglent le système hormonal.


Résultat : pas moins de 600 résidus de produits chimiques de ce type ont été détectés. Soit une moyenne d'environ 21 résidus retrouvés par tête. 


  • Treize substances interdites détectées  

Les molécules retrouvées proviennent d'une vingtaine de substances différentes, dont treize interdites. On retrouve des produits comme le Fipronil. Un insecticide mis en cause dans la mortalité des abeilles dans les années 90 et interdit dans le secteur agricole depuis 2013, mais qui est encore "largement utilisé, dans les usages vétérinaires pour lutter contre les puces des chiens et des chats", peut-on lire dans le rapport de l'étude.

Dans la même veine, on retrouve également le Perméthrine, un insecticide interdit dans les cultures, mais présents dans les bombes anti-insectes.

Ainsi, les substances détectées par l'association environnementale ne proviennent pas seulement des pratiques des agriculteurs, mais aussi des d'usages domestiques. Anti-moustiques, désherbants, nourriture (lorsqu'elle n'est pas bio) sont autant de produits pouvant être à l'origine d'une contamination. 

 

"Cette étude montre que nos enfants sont exposés au quotidien à une véritable soupe chimique"  

 

  • Quels sont les risques ?  

Les doses détectées sont trop petites pour représenter un danger. Mais l'accumulation et "l'effet cocktail" peut représenter un risque à long terme. "Cette étude montre que nos enfants sont exposés au quotidien à une véritable soupe chimique", souligne le porte-parole de l'association, François Veillerette dans "Le Parisien".

Outre l'émergence de cancers, ces perturbateurs endocriniens, qui agissent de manière discrète, peuvent avoir des effets néfastes sur l'obésité, le développement neurologique, la sexualité ou la fertilité. 

Les jeunes enfants sont ainsi particulièrement sensibles à ce type de pollution.

Chez les femmes enceintes, elle peut d'ailleurs être à l'origine de malformations congénitales et augmenter le risque de prématurité.


  • Quelles mesures de l'Etat ? 

Alors que le ministre de l'agriculture Stéphane le Foll a annoncé lundi que les épandages de pesticides seraient bientôt interdits en journée pendant les périodes de floraison afin de protéger les abeilles, l'association "Générations Futures" demande  "le retrait de tous les pesticides perturbateurs endocriniens" listés dans son rapport.

Une demande qui arrive à point nommé puisque ces substances potentiellement toxiques sont actuellement dans le viseur du gouvernement.

Lors du conseil national de la transition  écologique, présidé mardi par la ministre de l'Ecologie Ségolène Royale, une stratégie nationale contre les perturbateurs endocriniens a été adoptée

Dans qq mn je préside le Conseil national de la transition écologique. La lutte contre les perturbateurs endocriniens, notamment.

Cette stratégie nationale, promise en septembre 2012 et initialement attendue pour la fin de l'année 2013, prévoit notamment de "soutenir la recherche", "d'améliorer l'information des citoyens" et "développer l'innovation dans l'industrie" en faisant la promotion des produits de substitution non toxiques.

Au niveau de l'Union européenne, le débat est cependant au point mort. L'adoption d'une définition des perturbateurs endocriniens, pourtant promise pour 2013, se fait toujours attendre. 


 

Source : http://www.sudouest.fr/2014/04/29/des-traces-de-pesticides-detectees-dans-les-cheveux-des-enfants-1539524-706.php

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