Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 08:29

 

948269_22572725_460x306--yara.jpg

Le test à blanc du transit de NAT organisé à Tarnos, en septembre 2011. (archives patrick bernière)


Publié le 28/01/2013 à 06h00 | Mise à jour : 28/01/2013 à 07h51
Par Emmanuelle Fère


Le premier transit de nitrate d'ammonium technique de la société béarnaise Yara est confirmé pour mardi. Le dossier reste ouvert sur le plan juridique


L'arrivée du train en provenance d'Artix et transportant du nitrate d'ammonium technique (NAT) est prévue demain sur les quais du port de Bayonne, à Tarnos. Patrick Dallennes, sous-préfet de Bayonne, a confirmé hier l'information. Il a lui-même relayé par téléphone aux maires des quatre communes riveraines du port (Anglet, Bayonne, Boucau, Tarnos) la date fournie par la société chimique Yara qui produit le NAT.


Les responsables de Yara (bassin de Lacq) avaient indiqué au représentant de l'État la semaine prévue pour ce premier convoi, avant de préciser, en fin de semaine dernière, la date de mardi 29 janvier. « Nous préparons ce transport depuis plusieurs semaines. Une réunion sera organisée demain [aujourd'hui] avec tous les services concernés. »


Un test à blanc contesté

En revanche, le sous-préfet n'a pas été informé de l'horaire d'arrivée du composé chimique utilisé dans l'industrie des explosifs civils et pour l'extraction minière.


« Ce transport a été autorisé car il a été longuement étudié en amont par les services de l'État, et toutes ses conséquences ont été prévues », a rappelé Patrick Dallennes, qui en prenant ses fonctions en novembre, a hérité du dossier du transit de NAT par le port de Bayonne après que celui-ci a été validé par arrêté préfectoral interdépartemental à l'automne 2011. Un test à blanc de l'arrivée du train sur le port, avait été organisé en septembre 2011 pour faire montre du dispositif de sécurité.


Ce test à blanc, mené avec un train à vide, et non rempli de big bags d'une tonne de perles de NAT, et sans bateau à quai censé recevoir le chargement du composé chimique, a fini de fournir des arguments aux élus basques et landais opposés à ce transit.


Depuis son annonce en 2011, les quatre maires contre le transit de NAT pour des raisons de sécurité ont engagé un contentieux, sans succès (lire par ailleurs). « Nous avons épuisé toutes les voies de recours. Rien ne peut empêcher ce transport. Nous attendons le jugement sur le fond, dont la date est inconnue », a avancé hier Jean Espilondo, maire d'Anglet. L'édile a aussi indiqué que les maires entendaient continuer d'agir de concert.


Du côté béarnais, où Yara emploie 94 personnes, et produit 120 000 tonnes de nitrate d'ammonium par an (30 000 tonnes sont exportées vers le continent africain notamment), on ne l'entend pas de cette oreille. Philippe Michiels, son dirigeant, a agité le chiffon rouge de la rentabilité et de l'emploi préservé. David Habib, président de la Communauté de communes de Lacq, a mis explicitement la pression à plusieurs reprises sur les acteurs de ce dossier, dont le Conseil régional d'Aquitaine, propriétaire du port de Bayonne. « À partir du moment où l'État valide que les conditions sont remplies, nous ne pouvons nous opposer à ce transport », a rappelé hier Mathieu Bergé, conseiller régional délégué aux ports.


Des pompiers rive droite

Hier après-midi, l'espace central du quai de Tarnos était dégagé, car le protocole de sécurité prévoit une distance de sécurité d'au moins huit mètres avec les grumes de pin stockées sur le port. Le code maritime international des marchandises dangereuses mentionne les conditions dans lesquelles le NAT peut exploser, dont un incendie déclaré à bord du navire le transportant.


Aussi, le transport de NAT pourrait avoir pour conséquence de reposer la question de l'installation d'une unité de sapeurs-pompiers sur la rive droite de l'Adour « dans le cadre de la réflexion sur l'aménagement du port », comme l'a mentionné hier Mathieu Bergé. Pour l'heure, les pompiers prévus dans le dispositif de sécurité sont ceux de la caserne d'Anglet, sur la rive gauche.


 

Source: http://www.sudouest.fr/2013/01/28/le-nat-sera-demain-a-quai-948269-3566.php

 

Partager cet article
Repost0

commentaires